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MON CHEMIN ARTISTIQUE

PLUSIEURS AXES AUTOUR D’UN MÊME CENTRE
 
Depuis 25 ans, je porte un projet artistique qui suit un chemin souvent sinueux et dont la cohérence se dessine avec le temps. J’ai toujours eu un attrait pour la diversité des outils et des pratiques. J’ai commencé il y a 35 ans par la contorsion et le jonglage, puis la manipulation d’objet, la ventriloquie et le jeu se sont invités. Aujourd’hui, le chant et le dessin prennent de plus en plus d’espace, tout comme la mise en scène et la transmission.
Quand, à l’adolescence, j’ai commencé le cirque, j’ai mis de côté mes pratiques de l’enfance : la musique, le dessin, la broderie et l’écriture. Elles se sont ré-invitées une bonne vingtaine d’années après et se développent à travers ce que je construis autour du cirque et du monde forain.
Aujourd’hui, mes matières artistiques tendent à se tisser de plus en plus. Je m’attelle à relier le tout, réunir ce « corps vivant » qui est la création pour le rendre plus évident, plus lisible : il y a des créations pour le jeune public, des performances autour du dessin, des créations tout public, des accompagnements de jeunes artistes, des stages auprès de publics très différents, des temps de recherche sur le chant, l’écriture, le dessin, la fabrication d’objets… Mais c’est toujours la recherche qui met en mouvement avec la nécessité et le besoin de liberté qui mènent la danse et l’intuition plutôt que la raison.
Puis, il y a la porosité avec le monde qui nous entoure, le fait que notre milieu se transforme, les questions sur la manière de poursuivre nos chemins d’artistes de cirque, virtuoses de l’adaptation, avec ce qu’il est possible de mener.

Je ne suis plus jeune, être au travail est toujours central, ce sont les pratiques qui changent. J’ai la chance d’avoir le sens des passages.

Il y a un âge pour la contorsion et un temps pour jongler, il n’y a pas d’âge pour chanter et pour dessiner quand cela se propose comme une évidence, par glissement. Passer de son propre corps au travail à des corps dessinés sur papier, ça coule de source.

 

Le goût pour la transmission, je ne sais pas d’où ça vient. À un moment, j’ai eu besoin d’apprendre et de me former à cela, peut-être comme un pont vers l’autre, une recherche d’équilibre après la solitude d’une quinzaine d’années de solos. Il y a une évidence à cet endroit dans la rencontre, et je sens la capacité que j’ai à inviter l’autre à explorer ses espaces intérieurs, à la fois lumineux et sombres qui sont, je crois, le terreau de la création.
 

Au fil du temps, j’ai constaté que les propositions venant de l’extérieur, avec leurs lots de contraintes, m’invitent sur des terrains neufs qui m’enrichissent fortement. C’est la raison pour laquelle je suis très enthousiaste à l’idée de répondre à deux commandes et de créer ces prochaines années une forme à domicile pour deux circassiens et une pièce de cirque pour le jeune public.

Jeanne Mordoj

© Marie Frécon

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